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(soupir) Le premier jour que j’ai vu la neige, c’était vraiment beau, j’ai touché ça, je voulais marcher à l’extérieur. Le deuxième jour, c’était dégoûtant parce que c’était très froid. Je ne sortais plus et ça devenait très dur lorsque c’était très, très froid—très, très froid. Je—c’était difficile. Mais quand même, j’aimais regarder la nature de ma fenêtre, comment les maisons partout c’est—c’est—la couleur est blanche et tout ça, et—c’est—Les arbres n’avaient plus de feuilles, des choses comme ça. C’était—c’est fascinant, c’est fascinant. Et c’est tout un grand changement parce que je peux m’imaginer comment je voyais ma ville, comment je voyais les choses et—l’hiver, c’est—c’est décembre, janvier, février et je m’imaginais comment ces—ces trois mois-là ressemblaient au Congo, comment ça ressemblait et qu’est-ce qui se passait. Je me disais: « Wow. ».
Et je me suis imaginé si on apportait des gens ici de chez nous, immédiatement dans l’avion, on les emmène. Ils vont dire que: « Voilà, il y a de la farine par terre, partout. » Et après, quand ils vont arriver par terre, ils vont dire: « Oh, c’est très froid! Pourquoi c’est très froid? » Et puis ils vont toucher, ils vont trouver que c’est de l’eau, et voilà. Je me suis dis: « Wow. ». Voilà.
Fredrick Wangabo Mwenengabo est né en République démocratique du Congo en 1975. Il a vécu de la discrimination dès un très jeune âge en raison de son origine ethnique. Cette discrimination l’a incité à se faire défenseur de la paix et des droits de la personne. Fredrick a obtenu une maîtrise en anthropologie à l’Université de Kisangani ainsi qu’un diplôme en droits de la personne à l’Université de Nairobi.
Les forces gouvernementales voyaient d’un mauvais œil l’activisme de Fredrick et pour cette raison, elles l’ont harcelé souvent et l’ont même torturé. En 2005, il a été arrêté, jugé et accusé de tentative de renversement du gouvernement. Fredrick s’est enfui vers l’Ouganda où il a travaillé pour Amnistie internationale.
Fredrick est arrivé au Canada en 2009 parce que la vie en Ouganda était devenue trop dangereuse. Il a immigré à Fredericton, au Nouveau-Brunswick et a obtenu un brevet d’enseignement de l’Université du Nouveau-Brunswick. Fredrick enseigne présentement l’anthropologie et le développement à l’Université du Nouveau-Brunswick. Depuis son arrivée au Canada, Fredrick a travaillé pour l’Association multiculturelle de Fredericton, le Conseil canadien des réfugiés et l’Association africaine du Nouveau-Brunswick. Il est encore impliqué dans Amnistie internationale.