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J’avais—J’avais beaucoup de pensées dans ma tête. Euh, tantôt, euh, je me disais que je quitte, euh, le peuple qui souffre. Je me sentais que je le devais rester. Mais aussi quelque part, je me disais: « Mais si je restais, c‘est fort probable qu’ils vont me tuer. Et si je suis tué, je n’apporte à mon peuple rien. » J’ai dit: « Je vais au Canada, c’est pour ma protection, mais je vais continuer mon travail pour défendre ces peuples opprimés. »
Fredrick Wangabo Mwenengabo est né en République démocratique du Congo en 1975. Il a vécu de la discrimination dès un très jeune âge en raison de son origine ethnique. Cette discrimination l’a incité à se faire défenseur de la paix et des droits de la personne. Fredrick a obtenu une maîtrise en anthropologie à l’Université de Kisangani ainsi qu’un diplôme en droits de la personne à l’Université de Nairobi.
Les forces gouvernementales voyaient d’un mauvais œil l’activisme de Fredrick et pour cette raison, elles l’ont harcelé souvent et l’ont même torturé. En 2005, il a été arrêté, jugé et accusé de tentative de renversement du gouvernement. Fredrick s’est enfui vers l’Ouganda où il a travaillé pour Amnistie internationale.
Fredrick est arrivé au Canada en 2009 parce que la vie en Ouganda était devenue trop dangereuse. Il a immigré à Fredericton, au Nouveau-Brunswick et a obtenu un brevet d’enseignement de l’Université du Nouveau-Brunswick. Fredrick enseigne présentement l’anthropologie et le développement à l’Université du Nouveau-Brunswick. Depuis son arrivée au Canada, Fredrick a travaillé pour l’Association multiculturelle de Fredericton, le Conseil canadien des réfugiés et l’Association africaine du Nouveau-Brunswick. Il est encore impliqué dans Amnistie internationale.